L’Accouchement Assisté à Domicile (AAD)

Fait de préjugés et méconnu, l’AAD (re)séduit, chaque année, de plus en plus de mères. A l’automne 2019, j’ai eu l’opportunité de suivre Emilie dans ce choix pour la naissance de son troisième enfant.

Les chiffres

Selon une enquête menée par l’association de l’accouchement à domicile1, 2000 mères mettent au monde leur enfant at home2. Ce qui équivaut statistiquement à une moyenne de 20 naissances par sage-femmes et par année, pour 188 maïeuticiennes déclarées habilitées à cette pratique3.

Une volonté de se réapproprier son corps

Comme d’autres mères, Emilie m’explique que ce choix s’est imposé à elle comme une évidence. Maman pour la troisième fois, elle avait pour volonté « de maîtriser son corps, cette naissance et avoir le temps de découvrir son enfant », loin d’une maternité traditionnelle.

Des limites de santé

Si généralement, les accouchements à domicile se passent bien et que le bébé naît en bonne santé, les sages-femmes rappellent que « même si cette pratique reste un choix, il ne peut être pris sans avis médical ».

« Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. » (Art. L1111-4 du code de la santé publique).

Source : http://www.apaad.fr/wp-content/uploads/2019/09/ETAT-des-LIEUX-AAD-FRANCE-2018.pdf

1 . Pp.7 : « Les résultats obtenus ont été comparés, d’une part aux données de la population générale, d’autre part et pour une meilleure représentativité, aux données d’une population à bas risque, ayant accouché en maternité de niveau 1.
Depuis les décrets du 9 octobre 1998, les maternités sont classées par niveau en fonction de la prise en charge des nouveau-nés. Les maternités de niveau 1 ont été définies comme des établissements accueillant les futures mères dont la grossesse et l’accouchement ne présentent, à priori, aucun risque. Ces maternités accueillent donc la population la plus proche des femmes accouchant à domicile. »

2 . Pp.10 : chiffres regroupant les 2000 bébés en « bonne santé » nés à domicile, avec accompagnement et comprenant les naissances de maternité classées niveau 1. – Il existe aussi une limite de biais sur l’échantillon, les femmes qui accouchent sans assistance à domicile2, seule, ne sont pas recensée

3 pp.10 : Sur 188 SF qualifiées à pratiquer l’AAD, seules 70 ont répondu à l’enquête.

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